Pour les amoureux de cette saison magique aux milles nuances de couleurs, qui ne rêve pas un jour de passer un automne dans des forets entières de mélèzes dorés ? Si les Alpes Suisses ou Italienne en sont remplis, en France aussi, nous avons droit à ce magnifique spectacle. Le Queyras en automne, c’est un peu la promesse d’être émerveillé à chaque virage. D’apprécier l’automne dans ce qu’il a de plus beau. Je ne pensais pas pouvoir aimer cette saison encore plus que cela et pourtant. Je reviens de cette escapade avec des étoiles dans les yeux et je me languis déjà de pouvoir y retourner.
Je vais vous raconter ce road trip comme nous l’avons vécu, de vallée en vallée, de changements de plan en belles surprises, de petites découvertes en émerveillement.
Sommaire
Nous démarrons notre road trip dans le Queyras, avec la vallée d’Abriès/Ristolas. Vallée connue notamment pour sa randonnée au Belvédère du Mont-Viso. C’est ce que nous avons choisi de faire le lendemain. Afin d’être prêt à partir au plus tôt, nous dormons au parking de la roche écroulée. La première nuit se passe au calme, nous sommes prêts pour débuter la randonnée !
2h45 à 3h
Aller-Retour
357m D+
Le Grand Belvédère du Viso est un site incontournable dans le Queyras ! Idéale en famille, c’est une belle balade, sans aucune difficulté, qui vous mènera à plusieurs points de départ de randonnées dans le cirque du Mont-Viso.
Depuis le parking de la roche écroulée, le départ s’effectue de deux endroits différents. Vous pouvez directement prendre l’ancienne route goudronnée qui vous mènera jusqu’au Grand Belvédère ou alors prendre le sentier en forêt en direction du Petit belvédère, qui vous fera rejoindre ensuite l’ancienne route. Cette route a commencé à être construite dès 1864 par les habitants de Ristolas. Si nous pouvions à une époque, rejoindre le Grand Belvédère du Viso en voiture, ce n’est plus le cas depuis 1990. La Réserve Nationale Naturelle Ristolas Mont-Viso a vu le jour peu de temps après.
La randonnée se fait à pied, en VTT mais aussi en raquette/ski de rando l’hiver !
Pour aller au Belvédère, nous avons choisi de suivre le chemin en forêt. En sortie de forêt nous arrivons au Petit Belvédère du Mont Viso. Nous avons une belle vue sur ce sommet avec des ambiances déjà brumeuses. Nous arrivons à un pont censé nous ramener sur l’ancienne route goudronnée. Nous ne le prenons pas, et continuons l’exploration pour faire quelques photos. Erreur, il n’y a plus de chemin pour traverser la rivière et le pont est déjà loin ! On se retrouve à tenter de traverser la rivière en sautant de roches en roches, pour atteindre l’autre côté. Ne faite pas comme nous et prenez le pont !
Entre la France et l’Italie, le col Agnel est un col qui se situe à environ 2 744m d’altitude. Cela fait de lui le deuxième plus haut col routier des Alpes Françaises et des Alpes Italiennes ! Si vous souhaitez passer la nuit vers ce col, vous pouvez dormir au Refuge Agnel qui se trouve un peu plus bas. Plusieurs randonnées sont à faire dans ce coin là, dont la randonnée qui mène au Pain de Sucre. Après un changement de plan de dernière minute, nous nous contentons de nous balader sur les hauteurs du col et pas besoin d’aller bien loin pour en prendre plein la vue !
Nous partons là-bas dans l’optique de faire la randonnée au Pain de Sucre pour le coucher de soleil, mais nous n’arrivons malheureusement pas à temps au point de départ. Changement de plan, nous prenons quand même de la hauteur pour nous rapprocher de cette montagne bien trop photogénique : La Taillante. Il y a un lac en contre-bas, le silence règne, on se pose dans les rochers et on profite ! Nous faisons quelques photos et vidéos à l’heure dorée et nous retournons au van. A ce moment la je suis bien contente de ne pas avoir fait la grosse randonnée, car ma douleur au genou s’est réveillée dans la descente.
Nous trouvons un endroit où dormir plus bas, et la nuit s’annonce fraîche ! Demain, départ pour le village de Saint-Véran
Le saviez–vous ? Perché à 2 040 m d’altitude, le village de Saint-Véran est le plus haut village d’Europe ! Ce petit village à énormément de charme et, même si la majeure partie des commerces sont fermés en octobre dans les petits villages du Queyras, nous passons un agréable moment à arpenter les rues du haut, jusqu’en bas du village.
Après avoir découvert le village de Saint-Véran, nous en avons profité pour déjeuner au restaurant « Chez Pascal », avec une tartiflette au bleu du Queyras. Un délice !
Nous profitons de ce dimanche pour faire une longue pause sur notre itinéraire. Avec une belle vue sur le village et les sommets environnant, il est très difficile de repartir ! Notre itinéraire nous amène à Ceillac le soir et on continu de s’en prendre plein les yeux sur une route magnifique qui longe le Guil, une rivière torrentielle dans le Queyras. Sur la route direction Château-Ville-Vieille, nous tombons sur la Demoiselle coiffée !
Ceillac, c’est un petit village à 1 660m d’altitude, situé au cœur du Parc Naturel Régional du Queyras. Si en été vous pouvez partir en randonnée voir de somptueux lacs et paysages, en hiver, vous pourrez chausser vos skis pour découvrir la station ! Ce que nous avons pu voir cet automne, nous donne fortement envie de revenir découvrir cet endroit avec de la neige.
Pour être fin prêt pour la journée du lendemain, nous passons la nuit à côté du point de départ de la randonnée pour les lacs Miroir et Saint Anne. Bercée par le son de la rivière qui passe juste à côté du van, je dors bien pour la première fois depuis le début de ce road-trip.
1h30 à 2h
539m D+
Depuis le parking de la station » Pied de Mélézet », deux chemins s’offrent à vous pour rejoindre le lac miroir. Un itinéraire qui passe en forêt suivant le GR5 (sentier dit « du Passet ») et un autre qui passe par les pistes. À savoir que le niveau de difficulté n’est pas le même entre les deux ! Le sentier en forêt est beaucoup plus raide. Nous partons encore de nuit et décidons de monter tranquillement par les pistes puis, de redescendre par le chemin en forêt.
Une fois arrivé au lac, nous constatons qu‘il porte très bien son nom. Nous n’avons pas de vent et le reflet est parfait. Nous ne sommes que trois sur le site et nous parlons en chuchotant de peur de briser le calme qui règne.
1h
200m D+
Nous reprenons la route direction le lac Saint Anne ! Ce lac, d’origine glaciaire, est niché au pied du Pic Nord de la Font Sancte, à 2 414m d’altitude. Depuis le Lac Miroir, nous avons environ une heure de montée avant de l’atteindre.
Le début de la randonnée traverse une belle forêt de mélèzes flamboyant avant de rejoindre de nouveau la piste de ski. Nous suivons le chemin jusqu’au point le plus haut. Le lac se situe un peu plus en contrebas et un petit chemin sur la droite vous amène à la chapelle Saint Anne et aux pieds du lac Saint Anne.
Si vous êtes encore en forme, vous pouvez continuer la randonnée pour accéder au Col Girardin !
Pour cette journée complète en rando, le départ est bien matinal, à la frontale, pour être sur d’arriver au sommet quand le soleil va se lever ! Au fur et à mesure de la montée et des montagnes qui se dévoilent, nous avons cette forte impression d’être de retour dans les Dolomites. À cet instant, on se dit que ça va être incroyable une fois arrivée à destination. Sans surprise, ça l’est !
La descente à la voiture est plus longue car nous prenons le chemin en forêt. Ce sentier est magnifique, mais certains passages sont raides. On est heureux de ne pas être passé par là tôt ce matin ! On termine cette randonnée en plongeant nos pieds dans la rivière (très) froide qui passe à côté du van.
Encore une fois, changement de plan de dernière minute, nous devions finir la journée au lac de Roue mais les deux routes y menant étant carrossables et très étroites pour notre grand van, nous préférons ne pas prendre de risques. Nous n’avons pas le temps de le rejoindre à pied avant que la nuit tombe, donc ce sera pour une prochaine fois ! Direction le col de l’Izoard, un jour avant.
Le col d’Izoard est un col alpin situé à 2 363m d’altitude et relie Briançon à Château-Ville-Vieille. Il ouvert généralement à partir de juin et jusqu’à fin octobre. En hiver il est impossible d’y accéder en voiture mais vous pourrez opter pour l’option raquette, ski de fond ou ski de rando pour l’atteindre !
Ce col est un énorme coup de cœur pour nous deux. Une route avec de beaux lacets, entourée de mélèzes dorés : le rêve. Il est en travaux lors de notre passage donc il n’y a que très peu d’endroits au sommet pour s’arrêter, alors nous garons la voiture en contrebas et nous partons découvrir les environs.
Situé un peu plus bas que le col de l’Izoard, cet endroit est surprenant. Au détour d’un virage, ce paysage apparaît sous nos yeux et je me sens transporter « ailleurs ». Où ? Je ne sais pas, mais ailleurs. C’est un environnement très minéral et la première fois que nous passons par là, l’ambiance est bien présente et le soleil, qui commence petit à petit à se coucher, fait ressortir la couleur ocre des aiguilles. Cela rend le lieu encore plus particulier, plus mystique que sous un ciel bien bleu. Ce site est classé aux monuments et sites naturels des Hautes-Alpes, et on comprend bien pourquoi !
1h30
367m D+
Située à 2 729 m d’altitude, cette randonnée vous offre un panorama assez incroyable sur le Queyras (et le Mont Viso), les Écrins, les Cerces et le Briançonnais ! L’endroit parfait si, comme nous, vous êtes amateur de levers et couchers de soleil.
Le départ s’effectue pour nous, encore une fois aux aurores, depuis le col de l’Izoard. La première partie de la randonnée longe tout le flanc de la montagne. Si vous avez un peu le vertige, ce chemin peut être impressionnant. Il est étroit mais bien marqué, pendant toute la partie longeant la montagne et mieux vaut avoir le pied sûr pour éviter de glisser dans les cailloux. La dernière montée se fait sans grande difficulté jusqu’à atteindre le sommet. Il est possible de continuer un peu la marche pour longer les crêtes qui sont assez larges et herbeuses, mais Ludo doit décoller en parapente tant que le vent est dans la bonne direction, on fera ça une prochaine fois !
C’est ainsi que je l’ai regardé s’envoler pendant que moi, toute la descente à pied m’attendait !
On sent que le séjour touche à fin car ce matin, c’est vraiment dur de se lever. La nuit n’a pas été folle et quand je me force, la bonne humeur n’est clairement pas au rendez vous. Mais c’est une randonnée qui tient à coeur à Ludo, car il rêve de voler en parapente depuis le sommet. Alors même si c’est toujours dur de se motiver quand l’envie n’y est pas, les paysages changent la donne et on sait pourquoi on est là ! Bien qu’un peu timide, le lever de soleil est beau et doux à voir. On se sent bien là-haut, sans personne. Ludo a pu réaliser son rêve et revient avec des étoiles dans les yeux !
Comment venir dans le Queyras ?
En train :
Le Queyras est accessible en train à la gare de Mont-Dauphin SNCF depuis : Valence TGV, Marseille Saint-Charles TGV , Grenoble TGV. Il existe une ligne de nuit Paris Austerlitz-Briançon. Selon la saison, il est possible ensuite de prendre des navettes/bus pour rejoindre les différents villages/stations. Vous pouvez également louer une voiture sur place pour pouvoir vous déplacer où vous le souhaitez et de ne pas dépendre des horaires de bus.
En voiture :
Par route ou autoroute. A savoir que depuis l’Isère/ la Savoie/la Haute-Savoie, la route vous fait passer par des cols de montagnes, ou encore par le tunnel du Fréjus si vous prenez l’autoroute jusqu’au bout (compter environ 45 euros l’aller simple pour le tunnel).
Assurez-vous que les cols soient ouverts si jamais vous prenez la route !
Le col de l’Izoard et du Grand Calibier sont fermés de novembre à mai. Le col du Lautaret lui, peut être fermé à la circulation si les conditions météo sont difficiles ou que le risque d’avalanche est élevé.
C’est la fin de cet article sur la découverte du Queyras en automne, j’espère qu’il vous aura donné un peu envie de découvrir cet endroit 😊
Réalisée et montée par Ludovic.
L’ARTICLE T’AS PLU ? PARTAGE LE SUR PINTEREST !
8 Comments
Superbe article très complet ! J’adore les petits journaux de bord
Tu m’as encore plus donné envie d’aller explorer le Queyras l’automne prochain
Merci Charlotte !
Oh oui IL FAUT que tu y ailles l’automne prochain ! J’ai envie d’y aller tous les ans maintenant
Cet article est sublime, Céline ! Gros coup de coeur ❤️
Merci beaucoup Alexandra ! Je suis contente que tu l’aimes
Tellement fou cet endroit
Et c’est quand je vois les gens éblouis que je me rends compte de la chance que j’ai de vivre dans les Hautes-Alpes ❤️
Vos photos sont incroyables, parmi les plus belles que j’ai vues sur le département, vous lui rendez mille fois honneur ! J’espère que vous apprécierez autant les autres saisons et/ou coins les prochaines fois
Merci beaucoup pour votre adorable message !
J’ai hâte de pouvoir découvrir le Queyras sous d’autres saisons Et cela ne fait aucun doute que j’apprécierais tout autant !
Bonjour ! A quelles dates avez-vous pris ces photos ? Elles sont magnifiques ! Merci à vous
Bonjour Louisa, nous sommes partis dans le Queyras le 15 octobre 2022 durant quelques jours ! Les couleurs des mélèzes étaient différentes suivant l’altitude. Verts à certains endroit et orangés à d’autres. Mais j’imagine que d’une année à l’autre, les couleurs oranges arrivent plus ou moins vite
Je suis contente en tout cas que les photos vous plaisent. Merci beaucoup pour votre message !