De retour de deux jours à Aix en Provence avec la marque outdoor Merrell, c’est l’esprit remplis de bons souvenirs, de belles rencontres, et le corps, de piqûres de moustique, que je vous fais un retour sur cette expérience assez géniale.
J’ai été invité par la marque pour tester leurs nouvelles chaussures MQM, parfaites pour du « fast-hiking ». Au programme, petit stage de survie dans la nature, test de leurs chaussures lors de deux randonnées, ainsi que du VTT. La seule chose que je n’avais pas vue dans le programme, et qui m’effraie au plus haut point, c’est la descente en rappel ! Je vous parlerais de cette expérience plus en détails dans l’article.
Les photos qui vont illustrer cet article, ont toutes été prises au téléphone, je ne les ai volontairement pas retouchées.
Jour 1 – Stage de survie.
Nous nous sommes tous retrouvés à Aix en Provence. Après avoir fait un peu connaissance entre nous, nous avons récupérer le matériel pour les deux jours et sommes partis ensemble sur le premier lieu de randonnée. Cette première randonnée était assez particulière. Le but n’étant pas la prouesse technique, mais le début du stage de survie ! Avec Benjamin, notre guide, nous avons donc commencé par la première des choses à savoir : apprendre à lire une carte et se repérer sur cette dernière. Pour se faire, il nous montrait un point à atteindre, et nous devions le rejoindre. Le plus dur dans cet exercice étant de trouver avant tout où nous nous trouvions sur la carte, afin de savoir quelle route prendre pour partir !
Après moult réflexions et une fois la bonne direction trouvée, nous avons commencé ce petit périple. Nous avons appris quelles herbes pouvaient se manger (comme le plantain), celles que l’on ne pouvait pas manger (comme l’euphorbe), mais qui ont d’autres vertus, comme soigner les verrues avec leur lait. Pour les plus aventuriers d’entre nous (je n’en fais pas parti ahah) certains ont goûté quelques petits insectes trouvés dans l’herbe ou sous les rochers. Nous avons aussi appris à trouver de l’eau et la rendre potable. Un étang, une bouteille, du charbon de bois (trouvé sur la route ou créé par nous-même), et le tour est joué. Le charbon étant là pour éliminer les bactéries, il faudra par la suite filtrer l’eau et la faire bouillir.
Plus loin, Benjamin nous a appris à faire un brancard avec nos sacs à dos, si jamais l’un de nous venait à se blesser. C’est absolument génial, je ne pensais pas que c’était possible de faire ça. Je crois que quasiment personne dans le groupe ne connaissait cette méthode et on peut dire que ça marche plutôt pas mal ! Évidemment, il faut être plusieurs pour pouvoir transporter la personne blessée. Cela devient plus compliqué si nous partons en randonnée à deux et que l’un se blesse. Petite piqûre de rappel aussi en nous rappelant comment mettre une personne en position latérale de sécurité, le temps d’attendre les secours.
Suite et fin de la journée, nous rejoignons le camp de base pour passer la nuit.
Trouver un petit coin d’herbe pour dormir, monter notre abri de fortune, chercher du bois pour le feu. Nous étions fin prêt à la partie qui m’intéressait le plus : apprendre à faire du feu. Nous avons vu plusieurs méthodes, mais la plus loufoque était de réussir à faire du feu avec une capote ! Mais pour utiliser cette méthode, il fallait du soleil, chose que nous n’avions pas.
L’allume-feu le plus naturel et l’un des plus efficace, reste l’amadou, un champignon que l’on trouve sur certains arbres.
Une fois notre grand feu de bois allumé, nous avons mis le mode survie en pause pour faire péter les saucisses ! On récupère un bout de bois, on l’embroche et hop à cuire ! Pendant ce temps là, Benjamin nous préparait du pain avec de la farine, de l’eau, et du thym que nous avions ramassés plus tôt dans la journée. Un délice.
L’heure était venue pour nous, de rejoindre nos duvets !
Jour 2 – VTT, randonnée et descente en rappel.
Réveil à 7 h : juste le temps de remballer le campement, prendre une petite collation et être à l’heure pour notre cession VTT ! J’adore cette sensation que procure un vélo. Un sentiment de liberté, de légèreté. Bon, dans les descentes remplies de cailloux, je ne faisais pas la maligne, grosse concentration pour ne pas tomber ! L’itinéraire était vraiment agréable, 17 km de vélo pour rejoindre notre prochain point de départ pour la randonnée à Sainte Victoire. Un grand nombre d’entre nous attendaient cette rando avec impatience, mais le temps commençait déjà à tourner. Nous nous sommes quand même engagés sur le chemin tout en nous disant que nous pourrions faire demi tour à tout moment. Il n’a pas fallu longtemps avant que nous rebroussions chemin. Une grosse averse suivie d’orages, nous sont tombés dessus. Opération Sainte Victoire annulée !
Nous n’oublions pas pour autant la descente en rappel. C’est sous la pluie que nous avons rejoint le point de départ de ce qui allait s’avérer être une source de grosse angoisse !
La descente en rappel
Le stress étant tellement présent, j’ai à peine réussi à manger le midi. Pas le temps de chômer, nous étions déjà en route pour la descente en rappel ! Après environ 20 bonnes minutes de marche, nous avons atteint une petite chapelle où nous allions mettre notre équipement pour la grande aventure. Le professionnel qui nous assistait (Kevin), à conseiller aux plus peureux de passer dans les premiers. C’est donc tout naturellement que mon vertige et moi, sommes passés avant dernier.
Comme la descente en rappel ne suffisait pas, la route pour atteindre le point de descente était au bord du vide. Histoire de nous tester un peu. Je me suis sentie faiblir d’un coup. Les jambes en coton, le cœur qui battait à 100 à l’heure et les larmes, qui commençaient à monter. Benjamin a essayer de me parler de tout et de rien pour ne pas que je pense à la descente, (merci pour ça Benjamin), mais en fait ça n’a pas du tout marché !
Quand est venu mon tour de passer, j’ai regardé le vide et je me suis dit que moi vivante, jamais je ne descendrais ces 50 mètres ! Alors Kevin, m’a dit de tester au moins une fois la sensation de se pencher dans le vide, voir si je me sentais d’aller plus loin. Evidemment, la réponse était non, je ne me sentais pas du tout de le faire. C’est pourquoi mes pieds ont commencé à descendre. Ah merde, du coup, j’étais obligé d’aller jusqu’au bout. Comment vous dire… C’était long, très long. J’étais crispée comme c’est pas permis, accrochée à ma corde comme accrochée à ma vie. Et parce qu’il fallait corser un peu le truc, il venait juste de pleuvoir, une partie de la paroi était glissante. J’ai donc glissé, je me suis prise un rocher et je suis restée accroché par mon pantalon. La panique totale dans ma tête. Mon pantalon ou la vie. J’ai choisi la vie. RIP pantalon (en vrai je ne craignais absolument rien, mais la peur a pris le dessus). Après une descente qui m’a semblé interminable, mes pieds ont touché le sol et les larmes n’étaient pas loin de le toucher aussi ! Étrangement, ça ne m’a pas du tout fait l’effet d’un grand huit, je ne me suis absolument pas dit : « Cool, on recommence ?! » Mais c’était une expérience à vivre et je suis contente de ne pas m’être dégonflée ! J’aimerais recommencer, mais de moins haut cette fois, histoire d’être quand même plus en confiance.
Cette petite crotte sur la montagne, c’est moi ! Souvenirs de guerre
Le temps des festivités était malheureusement terminé. Il s’en est suivi une course contre la montre pour que tout le monde arrive à prendre son train de retour. Ces deux jours en pleine nature, malgré le temps mitigé, furent parfait. Découverte de nouveaux sports, un stage de survie super intéressant et je me répète, tout cela agrémenté de belles rencontres !
Ce que j’ai pensé de la chaussure.
Ce qui m’a un peu surprise, c’est que les chaussures sont très larges sur le devant, j’avais un peu l’impression de flotter dedans. À force de marcher avec, je me suis rendue compte que finalement, c’était vraiment plus agréable d’avoir de la place, plutôt qu’avoir les doigts pieds tout serrés. Les chaussures sont légères et ont une super adhérence. Aussi, elle résiste très bien à l’eau. Pour commencer à avoir les pieds trempés, (alors que nous avions marché dans des flaques, des champs mouillés, etc.) il aura fallu une (énorme) averse. Dans l’ensemble, j’ai adoré les avoir aux pieds. J’ai hâte de pouvoir les tester lors de mes randonnées en Haute-Savoie. Celles que j’ai aux pieds sont basses, mais elles existent aussi en montantes pour mieux vous tenir la cheville.
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Vraiment, un grand merci à l’équipe de Merrell pour cette organisation et ce programme au top !
Si vous êtes de Paris, Merrell organise des Wild sessions qui reprendront un peu les thèmes de ces deux jours 🙂 Vous pouvez vous inscrire gratuitement. Plus d’infos par ici : Wild sessions.
2 Comments
Après t’avoir suivi sur insta, je suis contente de lire toute l’expérience ici. Alors premièrement, grand, énorme bravo pour ta descente en rappel!
Deuxièmement, je suis trop fan de la première journée d’apprentissage avec les plantes, les insectes, les champignons… ça m’intéresse trop et je n’y connaît pas grand chose, il faut que j’y remédie!
Merci Julie ahah la descente en rappel c’était quelque chose que je ne suis pas prête d’oublier !
Pareil pour les plantes, je connaissais rien du tout et ça m’intéresse grave aussi ! Dommage que les Wild sessions que la marque organise ne soit qu’à Paris car l’apprentissage de ces choses a l’air plus complet durant ces sessions !